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Femme écrivant sur un bloc note avec une radiographie de la tête affichée au mur
Transcription complète de la vidéo

Implants auditifs – comment améliorer votre audition

Retrouvez ci-dessous la retranscription intégrale de la vidéo Audika consacrée aux implants auditifs (implants cochléaires et systèmes à conduction osseuse). Vous y découvrirez le fonctionnement, les étapes d’évaluation et l’accompagnement proposé par nos experts

Dans cette interview, Jonathan Flament et Antoine Bourgeois, audioprothésistes D.E. et coordinateurs du pôle d’expertise Implants d’Audika, expliquent à qui s’adressent les implants auditifs (implant cochléaire et systèmes à conduction osseuse), comment ils fonctionnent et comment se déroule le parcours patient. Vous y trouverez les étapes clés — tests en cabine, validation ORL et chirurgie, mise en place du processeur, réglages et suivi — ainsi que les bénéfices concrets sur l’audition et la qualité de vie. Si vous vous interrogez sur votre éligibilité, cette vidéo vous aide à savoir quand en parler à votre audioprothésiste.

Interview – Implants auditifs (Audika)

Q. Qu’est-ce qu’un implant cochléaire ?

R. "Alors, l’implant cochléaire, c’est un dispositif médical électronique qui s’adresse à des patients présentant une surdité sévère à profonde, selon des critères qui ont été définis par la Haute Autorité de Santé. Il est composé de deux systèmes : une partie externe, appelée processeur de son, qui va capter le signal sonore ; et une partie interne, appelée implant cochléaire, qui va s’insérer dans l’oreille interne pour stimuler le nerf auditif. Cette deuxième partie, l’implant cochléaire, va être placée par un chirurgien qui va, au travers d’une opération chirurgicale, mettre en place cet implant cochléaire."


Q. Qu’est-ce qu’un implant à ancrage osseux ?

R. "Un implant à conduction osseuse est un dispositif médical dont les indications retenues par la Haute Autorité de Santé sont les surdités unilatérales, les surdités de transmission et les surdités mixtes. C’est un dispositif qui peut être utilisé à la fois chez l’enfant (sur un bandeau) et chez l’adulte (après une chirurgie). Il existe différents systèmes. Ces différents systèmes sont aujourd’hui totalement remboursés par la Sécurité sociale. Ces dispositifs à ancrage osseux sont réglés directement par l’audioprothésiste chez Audika."


Q. Qu’est-ce qu’un bandeau ?

R. "Pour les patients qui sont éligibles à une solution à ancrage osseux, ces patients sont reçus dans les cabines Audika et on va mettre toute une batterie de tests en place pour essayer de voir si la conduction osseuse, c’est-à-dire le fait de conduire le son par la vibration directement appliquée sur l’os mastoïdien, va permettre d’améliorer un bénéfice versus une prothèse auditive conventionnelle. Pour faire les essais, on ne peut pas opérer le patient directement dans la cabine Audika. On va proposer au patient de porter un bandeau autour de la tête qui va permettre de positionner le processeur sur l’os mastoïdien et qui va nous permettre de faire, de façon complètement atraumatique, un test en situation réelle et voir si l’indication peut être la bonne. Une fois que ces tests sont réalisés, on envoie au chirurgien qui va valider l’indication et nous renvoyer le patient après, une fois qu’il a été opéré."


Q. Comment est née l’expertise implants chez Audika ?

R. "L’expertise implant est née des pères fondateurs d’Audika à partir de 2017. Il a été question de créer une communauté d’audioprothésistes qui avait une expertise dans certains domaines. On en a parlé : le pédiatrique, l’acouphène et l’implant. On s’est aussi posé la question pour l’implant. L’objectif, avant tout, c’était de se dire qu’il fallait mieux former nos audioprothésistes à ce type de système, créer une communauté et surtout bien identifier les patients et pouvoir les adresser à nos prescripteurs, aux ORL, pour que les patients, entre guillemets, soient bien suivis sur le long terme et pour leur pathologie."


Q. Dans quels cas les patients sont-ils orientés vers des solutions d’implants ?

R. "Concernant l’implant cochléaire, en général, si le patient rentre dans les critères, il va être identifié au travers d’un centre, un laboratoire d’audioprothèse, typiquement un centre Audika. Si les critères définis par la Haute Autorité de Santé — c’est-à-dire une compréhension inférieure à 50 % à un niveau de voix moyenne avec des appareils bien appareillés — quand on a fait un essai avec ces appareils et qu’on voit que le résultat n’est pas atteint, on peut, en tant que centre d’audioprothèse, adresser le patient à son ORL référent ou à un centre référent d’implant cochléaire pour qu’un bilan pré-implant soit effectué, c’est-à-dire qu’on fasse toutes les étapes nécessaires à la validation de la pose d’un implant par l’équipe médicale. Seuls les centres référents d’implant cochléaire en France sont amenés à faire cette chirurgie."


Q. Comment Audika accompagne-t-elle ses patients porteurs d’un implant cochléaire ?

R. "Tous les tests préopératoires vont être faits directement en cabine Audika. On va faire des mesures d’efficacité immédiate avec un bandeau, puisqu’on ne peut pas opérer le patient. Une fois que tous ces tests sont réalisés, on va réadresser le patient chez son ORL. L’ORL décidera ensuite de l’indication et de la faisabilité du projet. Une fois que le patient a été opéré, a été pris en charge par le médecin ORL, le chirurgien ORL, le patient revient voir l’audioprothésiste dans le centre Audika et on met en place le processeur définitif et on procède à toutes les mesures classiques : des tests de compréhension dans le calme, dans le bruit. Le réglage se fait exclusivement chez Audika, en cabine, avec l’audioprothésiste. Ce dispositif est délivré par l’audioprothésiste dans le centre Audika. Donc c’est lui qui prend en charge tout le suivi de cet appareillage-là. Ça permet à l’audioprothésiste d’avoir une vision globale sur les performances stéréophoniques du patient. On peut envisager un appareillage bimodal qui concerne l’oreille controlatérale, l’oreille qui n’a pas été implantée, et ça nous permet de valoriser ses performances dans des conditions d’écoute qui sont des fois difficiles."


Q. Comment Audika accompagne-t-elle ses patients porteurs d’un implant à ancrage osseux ?

R. "Concernant l’ancrage osseux, c’est un dispositif médical ; comme l’a dit Antoine, il est libre d’être posé par un audioprothésiste, par n’importe quel centre d’audioprothèse. Nous, on préférera faire ça au sein de centres experts qui ont cette expertise des systèmes en ancrage osseux, mais cela doit bien sûr être soumis à une prescription médicale. Donc l’essai, en général, se fait dans un laboratoire d’audioprothèse sur bandeau, sur différents systèmes qui peuvent être envisagés dans le cas de l’ancrage osseux. Et si l’essai est concluant, il est réadressé chez son ORL. Et si l’ORL pratique cette chirurgie, il effectuera une chirurgie de pose — souvent appelée le pilier. C’est une partie qui va être connectée au crâne du patient. Et puis le processeur sera délivré par l’audioprothésiste et réglé par l’audioprothésiste."


Q. Pourquoi faut-il porter un appareil auditif sur l’autre oreille ?

R. C’est important, voire primordial, d’équiper l’oreille controlatérale, l’oreille qui n’a pas été implantée, parce qu’elle va permettre de restaurer un équilibre stéréophonique. Elle va permettre de rendre une binoralité qui va permettre aux patients d’être plus efficaces dans des situations d’écoute difficiles, comme les conditions de bruit, qui sont les situations les plus complexes pour les patients malentendants.


Q. Quels tests réalisez-vous pour suivre l’évolution de vos patients ?

R. "On va réaliser à peu près les mêmes tests que pour l’appareillage auditif conventionnel, c’est-à-dire des tests de sons. On va essayer de tester quel est le seuil du patient, c’est-à-quel niveau il entend. On va essayer de tester aussi la compréhension des mots, que ce soit dans le calme ou dans le bruit. Le tout est de vérifier que le patient a toujours des performances qui restent stables dans le temps et que nos patients aient toujours le réglage le plus adéquat par rapport à leur pathologie."


Q. Travaillez-vous avec d’autres professionnels de santé ?

R. "Il est, à mon sens, primordial de privilégier cette transversalité : que tous les professionnels autour du patient communiquent et échangent des informations. C’est capital pour le bénéfice du patient, pour la réussite du projet du patient. Notre activité dans les centres hospitaliers, pendant nos vacations en CHU, nous permet de travailler en équipe, de travailler au contact de médecins, de chirurgiens, d’orthophonistes, de psychologues. Et c’est autant de professionnels qui, effectivement, gravitent autour du patient et qui vont permettre au patient d’avancer plus vite dans sa rééducation."


Q. Auriez-vous un conseil d’expert en implant cochléaire à partager avec nous ?

R. "Dans le cadre de l’implant cochléaire, je pense qu’il est important que les patients puissent consulter dès qu’ils ont un doute concernant ce type de solution. Il faut vraiment qu’ils puissent penser que cette solution existe. Il ne faut pas être en errance thérapeutique. Et ça, c’est vraiment important dans le cadre de l’implant cochléaire : ne pas hésiter à en parler à l’audioprothésiste, à en parler à son professionnel de santé. C’est vraiment une solution aujourd’hui qui a fait ses preuves depuis plus de 40 ans et qui rend vraiment des services importants aux patients implantés."


Q. Auriez-vous un conseil d’expert en implant à ancrage osseux à partager avec nous ?

R. "Pour les patients qui souffrent d’une surdité de transmission, d’une surdité mixte ou d’une cophose unilatérale, ces systèmes à ancrage osseux sont de bons dispositifs qui existent depuis de nombreuses années. La chance que l’on a aujourd’hui, c’est de pouvoir tester directement ces dispositifs chez l’audioprothésiste, en cabine, par le moyen de bandeau et de différents serre-têtes qui permettent de placer le processeur et de le tester en situation réelle. C’est quelque chose qui n’existait pas auparavant, qui existe aujourd’hui. N’hésitez pas à contacter votre audioprothésiste pour pouvoir bénéficier d’un essai avec ces dispositifs à ancrage osseux, qui peuvent vraiment changer beaucoup de choses."

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